Un chien à la fois fidèle à l’homme et à la nature !

Spécialement pour ce remake adaptant le célèbre roman éponyme de Jack London, j’ai visionné récemment deux productions sorties racontant la même histoire, sorties en 1935 et en 1972, pour faire au moins une comparaison précise et explicite entre un remake et les précédentes productions. On sait très bien que les remakes ne sont pas des projets sûrs, des travaux cinématographiques décevants la plupart du temps. Comme toujours, je craignais le pire, enfin...si c’est la bonne expression que je dois employer quand je suis face à un remake.


Peu importe ! Je voulais atteindre un seul but. Me divertir, passer un agréable moment, devant un film d’aventure comme je les aime. Bien que je n'aie pas lu le roman, je peux tout même vous dévoiler ma comparaison entre cette version et celles que j'ai vues récemment, sur tous les points. Scénaristiquement, l'histoire est pratiquement la même, on retrace l'évolution d'un chien qui découvre à contrecœur les différentes facettes de l'humanité, à savoir les caractères définissant chaque type d'homme pullulant sur la terre.


En parallèle, on observe également l'attirance magique et spirituelle de Buck par la nature sauvage, détaillant une conversion animalière du chien en partant de son état apprivoisé à celui de ses origines, ou plutôt de celui de ses ancêtres. Comme je m'y attendais, la technologie numérique et les effets visuels de l'industrie cinématographique de nos jours supplantent le dressage des chiens subi pour représenter Buck sous l'apparence d'un vrai chien comme on peut le voir dans les versions 1935 et 1972, contrairement à celle de la version 2020.


Il est regrettable de visionner cet opus avec un chien dessiné numériquement. On voit très bien que ce n'est pas un vrai chien, son comportement est aussi grossier que celui de Scooby-Doo dans ses longs-métrages Mystère Et Compagnie sortis en 2000 et en 2002 et ça perd beaucoup dans le sensationnel, surtout que le troisième John Wick est sorti récemment et dans ce long-métrage. Dans cette production, on peut assister à une superbe séquence d'action carabinée avec deux vrais chiens attaquant les tireurs sans la moindre pitié, ce qui renforce encore ma déception sur ce point.


J'ignore si tout le film montre un chien numérisé mais dans tous les cas, pendant le visionnage, il ne m'a donné l'impression qu'il est vrai et ça, c'est un peu déroutant quand on compare avec les autres versions. Toutefois, le chien est tout à fait attachant et mignon, il nous offre bien un bon lot de moments touchants et émouvants, surtout aux côtés de grands acteurs comme Omar Sy et Harrison Ford. Comme ses semblables dans les autres visions, ces deux derniers partagent la vedette en occupant chacun une partie du film, sans compter une troisième qui est occupée par un Dan Stevens incarnant le mec bourru et vaniteux du film, sans que ce dernier parvienne à animer son personnage avec un minimum d'intérêt.


Bien évidemment, ce n'est pas le casting qui nous persuadait à aller visionner la production dans une salle de cinéma, c'est bien évidemment notre héros canin qui avait la lourde tâche de nous satisfaire. Dans la mise en scène et dans l'écriture du scénario, c'est correct et très simple. Je n'ai pas compté de scènes vraiment inutiles ou de longueurs allongeant la durée d'un film pour un rien, on va presque direct au but sans oublier de raconter l'essentiel.


C'est juste une série de situations bien résumées, nous faisant bien comprendre que Buck aura de plus en plus des raisons de revenir à l'état sauvage. Je sais ce que j'ai dit, les effets numériques n'apportent pas un réalisme convaincant pour croire à certaines choses mais, je reconnais que la technologie a ses avantages, la version 2020 comporte quelques bonnes scènes d'action très mouvementées, avec des images panoramiques et environnementales absolument époustouflantes. La relation entre Buck et les humains est pertinente, il y a un vrai échange moral, une communication sincère, en particulier avec Omar Sy et surtout avec Harrison Ford qui anime la plus profonde et la plus intéressante des trois parties.


La photographie est bien soignée, on rentre très bien dans un contexte de film d'aventure qui respecte à la lettre son cahier des charges et j'ai également bien apprécié le traitement sur le fait que les hommes font tout ce qu'ils peuvent pour dégoter de l'or, on comprend bien que l'homme est obstiné par l'or, qu'ils peuvent accomplir des miracles pour en trouver et qu'ils peuvent aller jusqu'au bout de leurs ambitions, à leurs risques et périls. En résumé, c'est un remake tout à fait acceptable, la base scénaristique est respectée, bien que les brèves apparitions du loup noir me paraissent pas nécessaires pour renforcer la conversion du Buck. Cela ne gâche en aucun cas le plaisir de visionner un divertissement agréable et bien rythme, sans connaître l'ennuie. 7/10




  • Ton chien n'est pas un chien de traîneau !

  • Mais non ! C'est juste qu'il a des pattes californiennes !


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le 26 févr. 2020

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LeTigre

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