Comme son nom l'indique, L'appel de la forêt est une adaptation du roman éponyme de Jack London. Je ne dis pas fidèle, car elle est tellement triturée pour convenir aux contingences actuelles que c'est presque aseptisé.
On suit toujours Buck, un chien robuste qui est enlevé de sa Californie vers le grand froid, dans l'Alaska puis le Yukon, afin de devenir un chien de traineau, qui va connaitre par ses trois maitres les différentes facettes de l'âme humaine.


La particularité est que cette fois, Buck n'est plus un véritable chien à l'écran, mais il est incarné par un acteur en performance capture, ce qui a pour conséquence d'éviter de blesser un animal, mais aussi de lui donner davantage d'humanité dans ses expressions. C'est bien là le problème, car ce chien parait si faux, malgré le label Cromignon ®, qu'il est difficile de s'y attacher, car il a un côté élastique, notamment lors de ses scènes en Californie, qui ne me convainc pas.
Même les décors sont en grande partie en CGI, surtout ceux situés dans le grand froid, mais là aussi, il y a un détail tout bête qui me chiffonne ; pourquoi les acteurs ne sortent-ils pas de la buée quand ils parlent ou respirent ?


Mais si on peut apprécier le film, il vaut mieux ne pas avoir lu le roman de Jack London, car c'est avant tout un spectacle familial, pour les enfants. Ici, pas d'Amérindiens, on a la présence d'Omar en tant que chef de traineau (accompagné d'une femme, ce qui n'est pas exact), on a inventé un trauma au personnage d'Harrison Ford, et la violence est modérée, avec très très peu de sang. Et puis, comme il fallait un méchant, on en a trouvé un en la personne de Dan Stevens, qui est très méchant à manipuler le gourdin contre les chiens de traineau.
Après, il y a des choses qui marchent, notamment les décors qui sont très réussis, la bonhommie d'Omar Sy, qui vient et disparait aussi sec au bout de 40 minutes pour laisser la place à Harrison Ford, encore en état de marche, et qui se porte bien à 77 ans.
Mais le personnage principal est bien ce chien, Buck, qui vaut pour les quelques scène comiques (qui là aussi, n'existaient pas dans le roman), jusqu'à ce qu'il trouve sa voie parmi les loups.


En-dehors de ça, c'est sans grand intérêt et je recommande plutôt aux gens de voir la version de William Wellman dans les années 1930. En tout cas, ce remake 2020 s'est avéré être un bide cinglant en salles, car on peut pas tromper 1000 personnes une fois et ainsi de suite...

Boubakar
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le 29 nov. 2020

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