Il s’agit ici du second remake des Pirates du métro (1974) de Joseph Sargent, après le téléfilm Le Métro de l'angoisse (1998) de Felix Enriquez Alcala. Comme à son habitude, Tony Scott ne fait pas dans la demi-mesure et transforme le brillant polar originel des 70’s en une piètre Série B à des années lumières de l’œuvre originale.
Dès le générique, Tony Scott « habille » son thriller urbain, il le veut chic et à l’esthétique appuyée (montage, jeux de lumière, …). Néanmoins, comme à son habitude, il ne pourra s’empêcher de mettre en scène une débauche visuelle, face à un scénario caricatural et poussé à l’extrême.
Si le montage abuse des ralentis, des effets clipesques et de plans de caméra qui tourne, tourne et retourne encore et toujours… Certes, on est encore loin de ce qu’il avait fait avec Domino (2005) et son effet épileptique, mais à trop vouloir en faire, cela peut vite devenir gerbant.
L’intrigue rattachée au personnage de Denzel Washington y est ridicule (on se moque de son passif et du fait qu’il veuille se racheter une conduite), quand à celui campé par John Travolta, on est clairement dans la caricature pure et simple, du bad-guy qui va se reconnaître dans le gentil samaritain, face à la vermine incarné par le maire de NY, en la personne de James Gandolfini.
Beaucoup de blabla pour pas grand-chose, si la version de 1974 ne perdait pas de temps et allait dans le vif du sujet, Tony Scott aurait dû prendre exemple et nous éviter toutes ces considérations psychologiques à la "à la mords-moi le nœud". Encore un exemple flagrant de remake futile… révisez plutôt vos classiques même si dans ce dernier, tout n’est pas à jeter.
(critique rédigée en 2011 & réactualisée en 2020)
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