destin

Tout au début, j'avoue que j'ai trouvé le film un peu ennuyant. Comme l'annonce le premier carton, c'est une histoire déjà connue. Et je dois avouer que les personnages me laissaient dans l'indifférence, idem pour les jeux de superpositions que je ne pouvais m'empêcher de comparer à d'autres bien plus marquants (surtout le croisement des trains en fondu, qui m'a tout de suite fait penser à une sorte d'Animal d'acier en moins bien).

Mais assez vite, il se fait quelques jeux intéressants dans les cartons, avec des lettrages qui n'apparaissent pas toujours de la même façon, qui se tordent ou fondent... C'est à ce moment que le film a finalement commencé à m'intéresser, surtout que c'est aussi dans ces eaux-là qu'il y a des jeux de fondus plus intéressants. Dans les passages avec l'autre femme, il y a une espèce de représentation de l'imaginaire, par les fondus, des images plus ou moins floues qui traversent l'écran. Contrairement au début où c'était un peu gratuit (et maladroit), ça marche vraiment bien.
Par moment il y a quelques images vraiment belles, que ce soit dans les paysages, le travail de la lumière ou même certains plans sur les personnages.

Et finalement, le film a fini par me toucher.
Lorsqu'on en arrive à la promenade en bateau, avec cette femme que son mari n'aime plus et dont il aimerait se débarrasser mais qui ne peut s'empêcher de l'aimer encore. Le mari qui semble devenir un monstre désincarné... Là, les sentiment des personnages commencent à prendre vie, à s'exposer... Au début je m'en fichais, mais à ce moment beaucoup moins, et tant pis si on connaît déjà l'histoire.
D'ailleurs ça prend un tournant un peu plus tragique vers la fin, qui est plutôt bienvenu.

Du coup j'ai vraiment trouvé le film beau, même si dans la deuxième partie il y a vraiment des longueurs. A vrai dire, on aurait presque pu s'arrêter à la moitié du film.