Quand Fulci décide de se prendre en main, de s'en tenir à ce qu'il sait faire sans ses habituelles effusions porte nawak, il peut faire quelque chose de vraiment, et c'est surprenant, bien.
Et pourtant, c'était mal parti.
La scène du début, la chute d'une dame du haut d'une falaise, nanarde au possible, non seulement on voit que c'est un mannequin (il se tord dans tous les sens sans raison apparente), mais il reprend ses habituelles mauvaises habitudes - faisant "exploser" le visage du mannequin en chute contrôlée, il faut le voir pour le croire...
Mais au fond, on a l'habitude - Fulci et ses débordements wtf, ses films suivants en seront parsemés dans tous les sens..., du coup on ricane puis on s'accroche, faut dire qu'il est franchement attachant avec sa sincérité dégoulinante...
Mais c'est alors qu'il décide de se maîtriser... Fulci, on le verra plus tard, aime vraiment partir dans tous les sens, faisant de ses films des peloches foutraques parfois totalement immatures...
Pourtant, ici, rien de tout cela. Il arrive même à imposer sa patte, étouffant son héroïne et le spectateur en jouant avec des tunnels plus ou moins longs.
Ca intrigue, et la suite porte réellement son sujet, Fulci s'en tenant à son idée de départ.
Au final, même si ce film est assez basique en soi, la tenue par son réalisateur et il faut bien le dire de ses interprètes, à défaut de révolutionner le giallo, font de ce film un moment plus qu'agréable et une adaptation sympathique du "Coeur Révélateur" d'Edgar Allan Poe.