L'empire du crime est un film assez culte auprès d'un public initié aux Poliziottesco (ces fameux polars du cinéma italien des années 70), un genre qui n'a pas forcément engendré des chefs-d’œuvre du 7ème Art mais qu'est-ce que j'adore ce type de cinéma (et c'est avec un vrai plaisir que j'en mate, les amoureux me comprendront).
Réalisé par Fernando Di Leo, réputé et qui c'est fait un nom avec ses polars (dont Quentin Tarantino est un grand fan), il est remarqué avec Milan Calibre 9 (très bon film du genre) et récidive peut-être moins bien avec le présent film, mais avec suffisamment de savoir-faire pour notre plus grand plaisir.
Cette fois l'un des méchants de son précédent film, revient dans un autre rôle et joue le personnage principal, un proxénète sans grande envergure et il sera pris pour cible par le caïd du coin (Adolfo Celi) qui fera carrément appel à des tueurs professionnels venant tout droit des States. Ils sont interprétés par Woody Strode et Henry Silva (qui joue le plus sadique des deux), un duo charismatique bien que pas assez mis en avant.
Quant au proxénète il est interprété par l'acteur suisse, Mario Adorf, vu sa carrure assez imposante il a du assurer lui-même les cascades dont celle durant la course-poursuite en véhicules durant laquelle il s'accroche au pare-brise d'une camionnette. Suite à ce film, l'acteur désira abandonner ce type de productions, ne souhaitant pas devenir une sorte de Charles Bronson du cinéma italien.
C'est parfois maladroit, certains passages sont quelconques (ceux de la discothèque) mais dans l'ensemble c'est un bon film dans sa catégorie, avec un coté fou-fou à l'exemple de la course-poursuite ou de la fusillade finale se déroulant dans un casse automobile.
On retrouve aussi le sadisme inhérent souvent à ce cinéma
femmes violentées, et la fille du proxénète sauvagement écrasée.
Armando Trovajoli signe une musique sympathique.