Film noir classique dont la restauration est impeccable au même titre que sa réalisation. Le noir et blanc est somptueux et la photographie l’est tout autant. Campant des personnages ambivalents, le casting réuni est talentueux avec notamment John Garfield, parfait.
Ironie de l’histoire, le seul personnage cherchant à rester intègre est un banquier… indépendant.
Avec L’enfer de la corruption, Abraham Polonsky signe la réalisation de son premier film dont il est également scénariste. Un scénario dense, ambitieux et verbeux tiré de Force of evil, roman d’Ira Wolfert. Une fois n’est pas coutume, le titre français nous semble plus approprié que le titre original, éponyme du roman adapté.
A sa sortie, L’enfer de la corruption fut perçu comme une attaque en règle du capitalisme américain et de son système corrompu sous-jacent. Son auteur, Abraham Polonsky, fut alors victime du maccarthysme dans les années 50 et inscrit sur la liste noire d’Hollywood.