Bouse kitsch et incompréhensible
Vomissant de manière incontrollable des références en lieu et place de scénario cohérent, les réalisateurs de cette daube infâme semble avoir essayé de s'amuser à coiper-coller Lynch, Argento et le DePalma de Phantom of the Paradise, en se masturbant devant les œuvres de Alfons Maria Mucha, plutôt que d'essayer d'offrir quelque chose de valable au spectateur.
Les acteurs sans talent et hideux, tous plus ou moins sosies (vieilles gueules décharnées plumées, mix entre Dominique Pinon et Klaus Kinski, le talent en moins et bedonnants), apparaissent sur l'écran et font des choses qui n'ont pas le moindre sens, pendant que des images atroces, des couleurs criardes et une bande son extrêmement déplaisante agressent le spectateur odieusement. Aucune beauté, aucune poésie, sinon dans une ou deux scènes bien pensées, mais qui ne servent malheureusement aucun but cinématographique, mais plutôt un acte vieuel onaniste.
Plutôt que de faire la sangsue sur l'héritage d'autres réalisateurs, il serait bon pour les deux réalisateurs de ce film d'aller à un cours de scénario, pendant lequel l'un des sujets serait "comment maintenir l'intérêt du spectateur". S'il n'y vont pas bientôt, ils pourraient rester des amateurs pédants pour le reste de leurs carrières, mais à ce niveau, je ne suis même pas certain qu'il leur reste beaucoup à dire car ils avaient déjà si peu à dire au départ.
J'espère que les réalisateurs de cet étron se cantonneront aux courts-métrages; dans l'univers "grindhouse", leur esthétique insupportable sera louée s'ils restent brefs, comme par exemple dans des scéquences de génériques ou des films collégiaux (comme "the ABCs of death" auquel ils ont participé).
Pour faire court, la leçon de ce film, c'est qu'on ne peut pas essayer de réaliser un film "culte". Ce n'est pas un genre, c'est les spectateurs qui décident. Les films devenus "cultes", au départ, essayaient d'être intéressants, originaux, visuels, ou narratifs, mais surtout, ne pompaient pas à fond l'œuvre d'autres auteurs, et j'espère que ces deux réalisateurs comprendront ça bientôt.