Au début, j'avais un peu peur, le DVD a traîné longtemps dans le salon : le "carnet de voyage" dans la verte Amazonie, filmé en noir et blanc : ça fleurait un peu trop l'ethnologie et l'écologie pour moi !
Et puis je suis partie, avec Karamakate accompagnant deux hommes blancs, à quelques décennies d'écart, pour ces deux voyages à la recherche de la yakruna.
Mais il n'y a pas que le fleuve et la forêt, il y a une (ou plusieurs) histoire(s), des personnages, des hommes, la "civilisation" et les peuples détruits.
Les deux scènes de la mission, d'abord habitée par un abbé et ses novices locaux, puis par la secte folle qu'elle est devenue ensuite, m'ont fait penser à l'"Apocalypse Now" de Coppola, sans ses couleurs flamboyantes.
Le noir et blanc est d'une pureté, d'un contraste étonnant. Cette idée est lumineuse : on se serait peut-être laissé distraire, et perdre avec de la couleur.