Un petit bijou d'émotions, littéralement porté par ses deux interprètes de génie. Awakenings permet au bouleversant Robin Williams et à l'incontournable Bob De Niro de livrer un tandem d'une tendresse peu commune, capté par le regard bienveillant de la confidentielle Penny Marshall.
Sans payer de mine ce long métrage d'une rare sympathie se distingue par ses bons sentiments mâtinés de tragédie, tenant lieu dans le service neurologique d'un hôpital du Bronx au crépuscule des années 60. Nous y suivons le Docteur Malcolm Sayer ( Robin Williams ), médecin introverti à la gentillesse néanmoins communicative devant faire face à une poignée de patients atteints d'encéphalite léthargique : parmi eux se trouve Leonard Lowe ( Robert De Niro ), malade chronique au passé lointain nourri de lectures et de bons résultats scolaires. S'ensuivront de longues recherches au coeur desquelles Sayer expérimentera des soins chimiques à base de dopamine, sur Leonard d'abord puis sur l'ensemble du service...
Awakenings est donc un drame prenant la forme d'une bouleversante célébration de la vie ; Penny Marshall y montre la fragilité et le caractère ténu, éphémère des miracles, dépeignant la résilience dans ses limites et, parfois, ses impasses. Si la prestation de Robin Williams est encore une fois magnifique, humble et entièrement vécue de l'intérieur par le comédien celle de Robert De Niro - proche de la composition ultime - est extraordinaire. De forme classique la mise en scène reste toujours au service d'un récit à l'évolution passionnante, transmettant une empathie pour ces malades en pleine re-découverte de leurs sens et de leur vie. A noter l'excellente composition du génial Randy Newman, lyrique et faisant corps avec les plans filmés sans tapage par la réalisatrice. J'adore !