Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.

Une observation minutieuse et sans filtre de la fonction ministérielle qui va en dégouter plus d'un à passer par la case Sciences Po et l’ENA. Dans le genre sans manichéisme du long-métrage sur la politique français, L'exercice de l'Etat est une pièce de choix qui ne se bride pas en faisant découvrir de manière lucide et brutal les rouages du jeu ministérielle. L'intrigue présente son histoire sans tabou et sans jugement, pas de bonne pensé bien pensante comme je les déteste tant, chacun se fera sa propre opinion et c'est très bien, mais ne juge pas. Le réalisateur Pierre Schoeller réussi à présenter une intrigue certainement normale dans la fonction, à coup de mouvement plus ou moins tordu mais sans en faire des tonnes non plus. Ansi le film présente un contraste où règne hardiesses, effronteries, traîtrises, accords sous la table et autres transactions frauduleuses. Un spectacle qui affiche une fois encore une cassure net entre le pouvoir et le monde du peuple, qui comme toujours paye les convoitisent et autres avarices de politiciens osant ensuite nous faire la morale. J'espère que ce film réussira à en faire réfléchir plus d'un. Une excellente expérience incarnée et réalisée avec réussite.