Ayant participé aux scénarios de Knock Knock et The Green Inferno aux côté d’Eli Roth, le réalisateur chilien, se lance le pari de revisiter le mythe. Conscient du lourd héritage auquel il doit faire face, il aborde le genre sous un angle déjà entre-vu, mais jamais poussé aussi loin. Lors du braquage d’un politicien corrompu, 3 jeunes femmes se retrouvent confrontées à la fille de ce dernier, possédée par une entité démoniaque.
Amoedo retire ici le côté «grand-guignol» inhérent au genre. Pas d’insultes à profusion, de vomi éructé ou d’esprits frappeurs aptes à se tapir dans l’ombre. Il vise un démon beaucoup plus humain et surtout proche de sa véritable conception : celle de tourmenter l’âme humaine. Le diable dans El Habitante fait ressortir toute la noirceur des protagonistes à travers des visions déformées de la réalité ou en énonçant des vérités cachées destructrices. Le réalisateur s’intéresse à ce démon insidieux, à sa force primale. Il fait revivre aux protagonistes leurs traumatismes enfouis, les poussant ainsi dans des face à face déchirants. Plus que la douleur physique, c’est la douleur morale qui est au cœur du film.
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