A hélas mal vieilli

Grand succès à sa sortie, ce film Allemand tourné en anglais pour une distribution internationale, a ouvert à Wolfgang Petersen les portes d’Hollywood. Tiré du roman éponyme de Michael Ende, il a cependant quelque peu mal vieilli. C’est évidemment son aspect visuel qui a beaucoup pâti des nouveaux standards en matière d’effets spéciaux. Pour le revoir aujourd’hui, il faut donc accepter ces défauts inhérents au genre.
Niveau histoire, tout y est pour un divertissement familial de qualité : jeune impératrice en danger, méchant monstre, épreuves et adversité, courage et sacrifice.
Le film lors de sa sortie misait énormément sur son côté visuel qui fourmille d’idées, au détriment d’une direction d’acteur parfois peu inspirée, les jeunes comédiens surjouant un peu trop. La bande son est affublée d’une musique signée Moroder, le pape du mauvais synthé en vogue à cette époque, et qui avait complété celle de Doldinger pour la distribution internationale. Malgré quelques thèmes sympathiques, le tout aurait mérité une approche symphonique qui aurait donné un côté plus intemporel au tout. Ce côté sonore kitch très typé, associé aux SFX démodés renforce le côté « années 80 » du film. Ce n’est pas désagréable en soi pour qui a connu cette période. Et c’est avec un sourire bienveillant ou nostalgique qu’on le reverra sans doute.