Il y a un charme surranné qui émane des premières minutes de ce DQ11. L'impression d'être avec un vieux compagnon qu'on avait pas vu depuis des lustres... Le problème c'est qu'il n'a pas grand chose de neuf à nous apporter. Si on note bien une évolution graphique (le tout est plutôt joli en fin de compte) qui ne cherche pas le photoréalisme mais lorgne plutôt du côté des cartoons, pour le reste on repassera, c'est simplement une version 2.0 du DQ8 sorti sur PS2 en 2004!
Pourquoi pas, mais est-ce toujours aussi efficace et séduisant en 2018? Et bien non...
Les combats au tour par tour sont très loin d'avoir l'efficacité et le côté stratégique du récent Persona 5, on retrouve un système basique, qui n'est aujourd'hui perpétué que par quelques franchises old school (la série Atelier par exemple). Attention, j'adore les combats au tour par tour en vieil adepte des anciens RPG, mais ici on se retrouve devant un truc assez ennuyeux et dénué de challenge. La seule difficulté viendra de coups du sort, et non d'une stratégie ou tactique à trouver. Comme par exemple le fait d'exécuter une attaque préventive mais de se retrouver tout de même surpris par l'ennemi, qui peut enchainer parfois de nombreuses attaques (j'ai eu mon équipe décimée comme ça), ou de tomber sur un ennemi qui peut tuer en one shot avec le sort kill, et directement tuer les 4 membres de l'équipe en 1 seul coup avec le superkill (ça m'est arrivé une fois). C'est juste frustrant car ce n'est qu'une question de (mal)chance, pas de skills.
Le jeu s'étire en longueur, avec pas mal de quêtes annexes sans grand intérêt. Le scénario est pas trop mal, et les personnages plutôt attachants, c'est d'ailleurs principalement ce qui m'a fait tenir l'aventure jusqu'au bout.


Mais même si je salue l'audace d'avoir voulu tuer un des membres du groupe pour le second acte du jeu, c'est assez rageant que les scénaristes aient choisi le personnage le plus attachant, et un des plus utiles (il était en permanence dans ma team) plutôt que de choisir un perso inutile dont on ne sert jamais (Erik...).


Je passerai sur l'humour extrèmement daté et gênant concernant le personnage de Sylvando et sa clique, fortement efféminé et implicitement gay, un truc très douteux avec de vrais relents d'homophobie qu'on ne voit plus depuis La cage aux folles, dépassé depuis 40 ans quoi... Ainsi que sur une certaine frustration en fin de jeu, quand on forge enfin l'arme ultime pour affronter le seigneur des ténèbres, il 'agira obligatoirement d'une épée courte. Donc si comme moi vous aviez opté pour les épées à 2 mains et investit vos points de compétence dans cette partie là, vous ne pourrez pas vous équiper de cette arme.
Techniquement le jeu est aussi parfois à la ramasse, et souffre de nombreux temps de chargement heureusement courts mais qui hachent la partie trop souvent. Voir un écran de chargement pour une mini zone quand on sait ce que les développeurs font sur des mondes ouverts sans transitions, ça fait bizarre. Encore pire quand il s'agit d'un couloir qu'on va juste parcourir en 4 secondes pour se taper un second écran de chargement!
Et pour finir je parlerai de la musique, datée elle aussi et agaçante, à tel point que j'ai fini par lui couper le son, ne gardant que les voix et les effets!
Une grosse déception donc, même pour un nostalgique comme moi...

harry_powell
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le 5 nov. 2018

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harry_powell

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