On en a vu beaucoup des franchises massacrées à grand renfort de suites de plus en plus inutiles et stupides. On en a vu des personnages violés, des univers piétinés sous un talon méprisant et des histoires torturées au seul nom du Dieu Rentabilité. Dans le domaine, on pensait avoir tout vu, de la saga sans fin des Police Academy aux prequels honteux façon Promotheus. Il y a fort heureusement le troisième volet de L’Histoire Sans Fin pour les enfoncer tous et démontrer qu’on peut toucher le fond de la débilité aux seules fins mercantiles.

Disons-le tout de suite, mes enfants ont aimé, ils sont jeunes et innocents, mais il va quand même falloir que je m’occupe de leur cas avant qu’il ne soit trop tard. Le deuxième volet de la franchise n’était déjà pas glorieux, remplaçant la moitié des acteurs du premier film par d’autres encore moins bons. Il restait quand même un petit bout de Fantasia et de l’esprit qui l’animait. Le moment n’était pas délicieux à passer, mais la curée n’était pas encore absolue. Mais quand même, on sentait que la pente choisie était des plus glissantes et que le fond du trou de la merditude n’était pas si loin.

Puis arrive L’Histoire Sans Fin III où l’on se demande pourquoi, après la sortie du II, ils se sont creusé les méninges à faire encore moins bien ? On découvre alors qu’ils se sont lancé un défi : prouver que quand on est au fond des chiottes, on peut faire encore pire en se donnant la peine de creuser dans les déjections humaines qui l’encombrent. On découvre alors un long-métrage de cinéma, qui autrefois mettait des lumières dans les yeux des enfants, relégué à un rang encore plus bas que celui d’un film télévisé d’un dimanche après-midi, un Max Pécas pour enfants.

Il n’y a rien à sauver, tout est absolument mauvais, aucune poussière d’espoir à l’horizon. Les acteurs sont encore une fois différents de ceux des deux premiers épisodes, l’histoire n’est pas stupide loin de là, elle est juste débile, remplie d’incohérences détectables pour peu qu’on ne dorme pas. Les acteurs sont à gifler avec des chaines à clous, leur jeu est stressant, figé et maladroit. Les effets spéciaux qui auparavant n’étaient pas excellents mais avaient du charme ne dépassent guère le niveau du palais fantôme de la Foire du Trône. Pour la mise en scène, ce qui vient à l’esprit c’est votre dernier film de vacances (il est surement très bien), c’est à peu près le niveau ici. Quant à la musique, mon fils l’a reproduite en tapant sur le fond d’une boite à jouets...

Peter McDonald est un véritable enfoiré qui n’a eu aucun respect pour mes souvenirs d’enfant, il est venu poser des grosses godasses dégueulasses sur le verni du temps de mon imaginaire. Si je l’avais sous la main je lui ferais bouffer sa caméra couverte de piment de Cayenne par les trous de nez. Son seul mérite aura été de remonter le premier épisode dans mon estime qui réussi de nouveau à me faire redevenir enfant. Mon seul vrai regret est que L’Histoire Sans Fin III est un film, ça aurait été un livre je me serais fait un plaisir de me torcher avec !
Jambalaya
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le 29 déc. 2013

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Jambalaya

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