Il s'agit d'un film expérimental muet en noir et blanc. C'est le journal de bord d'un opérateur de cinéma. Il n'y a pas vraiment d'histoire. L'opérateur filme ce qu'il voit pendant une journée à Odessa. On y voit donc les actes de la vie : les plus importants bien sur avec la naissance, le mariage, la mort ... mais aussi le travail dans les usines, la mine ... mais aussi les loisirs notamment le sport, la plage ... De nombreux plans mettent en scène l'opérateur que l'on voit filmer, tourner la manivelle dans toutes les positions. Qui dit cinéma, dit mouvement bien entendu. L'opérateur filme tout ce qui bouge : des chevaux, des voitures, des trains, des trams, des bateaux, des avions ... des foules ... Les scènes de trains sont formidables et on ne peut s'empêcher de penser au film des frères Lumières. Dans les usines ce sont les mouvements répétitifs, les mécanismes et les automatismes qui sont filmés. Il y a une vraie recherche au niveau technique avec quelques animations images par images, des superpositions, des jeux de miroirs ... Les plans sont très étudiés, rien n'est filmé ou cadré au hasard. Certaines scènes sont visuellement très réussies. L'objectif de la caméra est assimilée à un œil sur certains plans. Vertov est représentatif du mouvement cinématographique ciné œil. Sur certaines scènes on voit les spectateurs qui regardent le film dans un cinéma. Le film est bien rythmé grâce à un montage très dynamique et à une musique en parfaite concordance avec le sujet.
greenwich
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le 12 janv. 2015

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