Homo Belmondis

L'Homme de Rio est entouré d'une aura de film culte qui le rend presque intouchable. Il y a plusieurs raisons à cela. La première, et la seule qui mérite d'être retenue, est que ce film marque la naissance d'un nouveau Belmondo. Au revoir Léon Morin, au revoir la nouvelle vague, Bebel à trop l'allure du casse-cou (il fait ses cascades lui-même comme chacun sait) pour aller s'emprisonner dans des délires symbolistes et contemplatifs. Bon, j'ai adoré Pierrot le Fou alors je vais pas en rajouter là-dessus. Mais le fait est qu'à partir de là Belmondo se dirigera vers des rôles plus simplistes et humoristiques mais qui lui vont bien et qui feront sa légende.
Simpliste, le scénario de L'Homme de Rio l'est aussi. Un chevalier des temps modernes lancés dans une croisade contre une bande de malfrat. Mais peu importe les faiblesses du scénario. Bebel est séduisant, le film est assez drôle, et les scènes d'action sont impressionnantes, surtout pour l'époque je pense. Une recette hyper efficace, pas étonnant que Spielberg s'en inspire pour Indiana Jones. D'ailleurs je suis sûr que L'Homme de Rio avec la musique de John Williams ça aurait donné le pus grand succès français au cinéma.
L'Homme de Rio est loin d'être un chef d'œuvre, mais il permet de passer un très bon moment distrayant et sans prise de tête.