Comme pour La fille du RER, Téchiné adapte un fait divers, cette fois-ci pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de l’affaire Le Roux, cette histoire d’héritière du Palais de la Méditerranée disparue dans le plus grand mystère. Mystère toujours d’actualité puisque son corps n’a jamais été retrouvé. Gestion hasardeuse, désaccord entre actionnaires, mafia des casions, avocat véreux, Téchiné plonge là-dedans à pieds joints. Il s’inspire dans le même temps d’Une Femme face à la mafia, le livre de Renée Le Roux (la mère de la défunte). Au casting : Adèle Haenel, Guillaume Canet, Catherine Deneuve, Judith Chemla. Encourageant. Sauf qu’il faut pas cinq minutes pour trouver ça chiant, ampoulé, surjoué (Va vraiment falloir dire à Adèle Haenel que les yeux exorbités pour jouer la tristesse, le désir, la peur, la joie, c’est plus possible) et puis ces mouvements de caméra façon faux reportage j’en peux plus. Cette veine-là de Téchiné me les brise prodigieusement. Là il rate à peu près tout. Sans même évoquer ce ridicule procès final, je suis pas loin d’avoir trouvé ça nul. Je sauve quelques trucs, un peu surprenants : la danse africaine, la photo de la jeune danseuse qui traverse tout le film et prend soudain vie à la fin, le repas en chanson dans la famille italienne. Mais ces brefs instants sont englués dans une mécanique dramatique sans âme, à l’image du personnage incarné par Canet.

JanosValuska
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le 21 avr. 2018

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