Autant le dire d’emblée : grosse production, l’homme qui voulut être roi est une vulgate destinée au peuple, un divertissement qui ne s’embarrasse pas de subtilités, un film d’aventure misant sur le spectaculaire plus que sur la vérité historique, géographique, ethnologique ou linguistique. Vous êtes prévenus.
Certes, l’humour britannique réunissant les deux compères Dravot et Carnehan fait souvent mouche, même s’il lasse à la longue. De plus, leurs aventures incroyables et délirantes attisent notre curiosité, bien qu’on sache bien comment tout cela se finira plus ou moins, si bien que le suspens est quasi nul.
Mais que tout cela sonne faux ! Tout est bien trop invraisemblable, impossible, inexact pour qu’on y croie une minute ! La main de l’auteur qui manipule est trop visible, tout est cousu de fil blanc. Les acteurs eux-mêmes, Sean Connery en tête, donnent l’impression de prendre part à un jeu entre potes dans lequel ils feignent tant bien que mal de tenir des rôles et de nourrir certaines idées. Enfin que dire de ce discours ambivalent sur les indigènes ?
Une blague de mauvais goût.