L'Île aux Chiens est une aventure dans l'équivalent de la Shoah mais pour les chiens. Première étape : infecter les chiens d'un virus les rendant indésirables. Deuxième étape : les envoyer sur une île autrefois prospère mais ravagée par des cataclysmes et servant de décharge géante à ciel ouvert. Dernière étape : les tuer tous avec du poison. Tout cela sous l'ère du maire Kobayashi, descendant du clan Kobayashi, ayant entrepris une guerre contre les chiens dans le Japon féodal. Le maire est la corruption même : il truque les élections, félicite les dirigeants de la pègre et les scientifiques à l'origine du virus, séquestre puis empoisonne un scientifique "dissident".
Mais l'essentiel du film se déroule dans l'île aux chiens, à la recherche de la première victime, c'est-à-dire le chien protecteur d'Atari, le neveu du maire, qui part donc à sa recherche avec une bande de chiens errants rencontrés à l'atterrissage.
Bien évidemment, même si Atari et les chiens ne se comprennent pas directement, on notera que les chiens parlent entre eux, ce qui les humanise assurément. Ainsi, on se souciera de leur sort autant que pour des humains.
Finalement, ce n'est pas un conte cruel, malgré le morceau d'hélice planté dans le crâne d'Atari dès le début, vu qu'il n'y a quasiment aucune mort à signaler, et le dénouement sera heureux pour tout le monde, y compris les chiens de la bande, et de tous les autres chiens en général.
Mis à part la direction artistique un peu crade (réaliste ?), ce conte est donc plaisant, même si les chiens ont tendance à pleurer un peu trop on ne sait trop pourquoi, probablement pour les humaniser encore un peu plus.
En tous les cas, la bande sonore est originale et percutante, à l'image de son graphisme.