L'Illusionniste, c'est un peu l'histoire d'une claque dans ma gueule.
Je cherchais un petit film pour un soir : ça tombe bien, ce film était court, et c'était un film d'animation, que j'affectionne.
Je ne m'étais pas attendu à voir un tel bijou.
Pour la petite histoire, déjà ressassée maintes et maintes fois dans les autres critiques, ce film est à moitié Tati, à moitié Chomet. Ou plutôt, le scénario d'origine est de Tati, qui ne l'a jamais porté à l'écran (pas sûre d'ailleurs que ce scénario ait été terminé), confié à Chomet par la petite-fille de ce dernier pour qu'il l'adapte.
On a en résultat un film marqué certes par l'influence de Tati, mais totalement signé de Chomet, dans l'animation, le rythme, la poésie du scénario. L'utilisation de l'animation 2D et 3D est totalement fluide, ce qui est assez difficile à obtenir comme résultat. La musique guide bien le rythme lent du film, fluide comme le temps qui passe. L'absence de dialogues permet une imprégnation dans l'histoire, dans les personnages, leurs émotions et sentiments, que je n'avais jamais vu ailleurs.
Bref, ce film est un chef d'oeuvre, voyez-le.