Un film très spécial, je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à cela ...
Un triangle amoureux sous fond de perversité, de fantaisie et de noirceur. La mise en scène de Zulawski est incroyablement folle, dévoilant tout une galerie de personnages décalés presque lynchiens, avec une réalisation virevoltante zigzagant entre le grotesque et le génie. L'utilisation de la musique est également très contrastée, un peu trop omniprésente pour ce qui est d'entretenir l'atmosphère, en bien ou en mal.
Si il y a bien une chose qui fait l'unanimité c'est la performance immense de Romy Schneider, dans ce rôle de femme fragile et torturée, plutôt le reflet de ce qu'elle traversait dans sa vie privée à cette époque où elle était alcoolique. Elle est magnifique de beauté et de sincérité, on se rend vraiment compte dans ce film à quel point cette actrice était talentueuse et charismatique, une grande figure du cinéma français. Deux rôles masculins sont également à souligner, celui de Jacques Dutronc en mari déjanté qui signe là son premier rôle dramatique, et celui du génial Klaus Kinski en acteur de théâtre raté. Le film est assez difficile d'accès et peut nous filer très vite entre les doigts par son côté dadaïste, certaines scènes de violence et de sexe peuvent également paraître dérangeantes, d'ailleurs il a été interdit aux moins de 16 ans à sa sortie en 1975.
Au final je ne saurais pas vraiment comment trancher pour un avis définitif, je reste assez mitigé, sans doute qu'un deuxième visionnage peut paraître nécessaire en ce qui me concerne, mais sur ma première impression je relève surtout l'originalité de la mise en scène et l'interprétation de grande qualité.
"L'Important c'est d'aimer" est une expérience particulière qui divisera beaucoup mais qui mérite vraiment d'être découvert.