La magie du vent

Le pitch ne brillait pas d’originalité, mais le casting me paraissait complètement raccord avec le propos :
Un bon souvenir (unique ?) de Steve Carell dans « 40ans toujours puceau », Un Jim Carey incarnant une sorte de Criss Angel totalement déjanté, et Steve Buscemi (The Big Lebovsky, Reservoir Dogs !) que j’aime beaucoup, et qui pour une fois a presque le premier rôle ! (Il fait partis du trio de tête, ce qui est déjà pas mal pour un acteur constamment cantonné aux seconds rôles).
Avec tous ces ingrédients je me dis qu’un modeste divertissement à base de gros délires se profile …

J’ai ris une fois de tout le film.

Et c’était à la dernière minute du film, et encore c’est parce qu’il y’avait eu 1h40 de vannes nullissimes avant cela (Le Yorkshire dans le slip … *soupir*), des répliques complètement à côté de la plaque (Steve Carell qui, lorsqu’on lui demande une chose importante, fait un « pet » avec sa bouche en signe de désintérêt, comme un insupportable bambin de 5 ans), j’ai vraiment eu l’impression de regarder un film de Michaël Youn, une comédie qui n’en porte que le nom, de « l’humour » qui tombe systématiquement dans la facilité, et ne parvient pas à me décrocher ne serait-ce qu’un sourire. Du néant. Du vide. Voilà la norme aujourd’hui.
Des acteurs avec un jeu de scène risible (Olivia Wild, qui n’existe que pour être bien gaulée, et même Steve Carell, qui dans « 40ans… » me paraissait bon car il incarnait bien le puceau coincé du cul, nous révèle dans ce film qu’en fin de compte, c’est son unique façon de jouer : quel charisme ! …)
Jim Carey, qui depuis quelque temps m’insupportait de plus en plus, sera finalement celui qui sauvera le mieux les meubles, même si paradoxalement à de nombreux moments il contribue au vaste défilés de stupidité qui régit ce grotesque long-métrage.

« Mesdames et Messieurs ! Devant vos yeux ébahis, ce soir : Le spectacle du vide… »