Hulk, Smash!

Le projet Avengers lancé timidement avec (plus précisément sa scène de fin) Iron Man, Marvel Studios en a profité pour rebooter la franchise la moins cinématographiquement aimée des fans, Hulk, après le film de 2003 d'Ang Lee.

Prenant le parti de l'action au contraire de la réflexion et de grosses scènes dantesque à la place d'un héros torturé, on fit appel au plus américain (et le plus talentueux) des yes men français, Louis Leterrier, pour concocter un film brutal et sauvage comme le voudrait certains fans. Partant de ce postulat, le film déçoit, tant il s'attarde dans sa première partie sur un Bruce Banner seul et ennuyé par sa condition. Arrivé aux USA, l'insupportable Liv Tyler lui tombe dans les bras et laisse le pauvre Ty Burrell tomber (qui a quand même une petite scène d'action). C'est là que le film s'anime avec un Hulk parfaitement animé, très impressionnant (malgré la touffe de cheveux assez disgracieuse) et un méchant vraiment charismatique, joué par Tim Roth. On y aperçoit même l'excellent Tim Blake Nelson en scientifique taré responsable de l'Abomination. Seulement là, le film devient brutal. Malheureusement, l'action se passe de nuit, ce qui entrave un peu la vision des deux créatures, franchement réussies. C'est dommage, tant le combat est réussi. Le score de Craig Armstrong y est clairement pour quelque chose. On regrette d'autant plus les prestations médiocres de William Hurt et l'absence de Clark Gregg & Samuel L. Jackson.

A défaut d'être au niveau d'Iron Man, Hulk est un film sympathique, un peu limité, et vraiment impersonnel. Heureusement qu'il est porté par l'interprétation excellente de Edward Norton, sinon, on s'ennuierait un peu.