Zushio et sa sœur Anju, encore enfants, sont condamnés à l’exil avec leur mère Tamaki après la destitution de leur père le gouverneur, trop proche des petits paysans au goût de ses supérieurs. Après avoir été trahis par une prêtresse malhonnête qui les livre à des bandits, leur vie va basculer et n’être qu’une suite de malheurs.
Pendant que Tamaki (Kinuyo Tanaka ) est forcée à se prostituer, Zushio et Anju deviennent des esclaves de l’ intendant Sansho. Archétype inoubliable de la figure paternelle terrorisante, avec ses sourcils dressés et sa barbe hérissée, Sansho est le négatif du père de Zushio. Proche par la violence et la cruauté du caractère du propre père de Kenji Mizogushi. Sansho influencera Zushio dans un premier temps. Zushio se montrera dur et impitoyable avec les autres esclaves.
Et puis sa sœur Anju (Kyōko Kagawa ) le fera revenir à un comportement plus humain. Il se révoltera et fuira Sansho pour marcher sur les traces de son père qui lui avait enseigné la compassion. Après avoir porté une vieille femme malade sur son dos, Zushio parviendra à faire libérer tous les esclaves de sa région malgré l’opposition des autorités.
Les cadres du film à l’esthétisme très travaillé restent moins en mémoire que la complainte de Tamaki qui revient en leitmotiv et semble se confondre avec la mélodie du vent.