Quand il le faut, la souris peut devenir un tigre
Après la capitulation japonaise en 1946, Armée de Libération lutte encore contre les bandits et les pillages.
Même si Tsui Hark a voulu rendre honneur à ces guerriers, son film lui n'est pas aussi exceptionnel que ses héros. L'élément qui choque le spectateur principalement est une américanisation du film chinois. Durant toute la réalisation on n'est pas encré dans l’action, car on a l'impression que le réalisateur a effacé tout le charme d'un film national. Ce mélange entre action à l'américaine et la glorification des soldats ne fonctionne pas. Ainsi le spectateur est neutre, il n'arrive pas à se placer dans l'histoire.
Les acteurs n'aident pas non plus à relever le niveau. On ne peut pas dire qu'ils soient mauvais car ce n'est pas le cas. Ils interprètent leur rôle correctement ce qui permet que l'on soit captivé un minimum. Mais on a difficilement de l'empathie pour eux. Surement dû à une profondeur des personnages assez faible.
Et on retrouve cela également dans la musique. A certains moments on entend des musiques que l'on pourrait trouver dans un film d'action américaine lambda, et d’autres ou les sonorités rappellent les coutumes japonaises.
Et tout cela dans une réalisation qui dure 2h21. Le film n'est pas long, on ne s'ennuie pas. Mais les trente dernières minutes sont assez longues. En plus on termine sur des effets spéciaux qui ne sont pas les meilleurs du film. On ne finit donc pas sur un point positif.
En somme La Bataille de la Montagne du Tigre se laisse regarder mais le spectateur n'en ressort pas conquis.