L’offense nue.
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de ne pas avoir été enthousiasmé par ce film, parce que je reconnais l'énorme travail et l'audace derrière tout cela. Et d'ailleurs La Belle Noiseuse est très réussie d'un certain point de vue, puisque le spectateur absorbe comme une éponge toutes ces tensions qu'il y a entre les personnages. Le film emmène parfaitement là où il veut nous emmener, avec ses décors aux murs pastels décatis, cette nudité frontale complètement désexualisée, sa photographie splendide, ses personnages prêts à se sauter à la gorge mais qui se retiennent constamment.
Et pourtant, il manque ce je ne sais quoi qui fait toute la différence entre un film d'auteur courageux et un pur chef-d'oeuvre, toute la différence entre un film qui vous sidère et un qui vous ennuie ou vous agace. Oui, plus que de l'ennui c'est surtout de l'agacement que j'ai éprouvé, agacement de ne pas avoir basculé dans la fascination et l'émerveillement devant ce film pourtant hors-norme.
Et pourtant, avec ces longs plans sur la main de l'artiste entrain de chercher et de créer, plans dignes d'Alain Cavalier - et Dieu sait si j'apprécie Alain Cavalier - j'aurais dû marcher à fond. Mais non... Et puis ce n'est jamais très élégant de dire du mal des acteurs, mais la diction d'Emmanuelle Béart ne m'a pas semblé tout-à-fait en place. Je suis sorti du film plusieurs fois pour cette raison.
Créée
le 29 nov. 2023
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