J’ai dû voir ce film pour la première fois vers mes 4 ans. Je n’avais aucun souvenir à part la Bête qui me terrifiait et fascinait.

25 ans plus tard, je refranchis le cap, et bordel c’est vraiment sublime.

En fait c’est un conte pour enfants raconté aux adultes. Les dialogues, les costumes, les décors, la musique... on est happé directement dans cet univers onirique préparé par Cocteau.

Mais le travail le plus incroyable, qui ne va pas plaire à tout le monde, c’est la façon de donner vie aux objets : les chandeliers sont des bras, les bustes des statues sont vivants. C’est à la fois terriblement kitsch mais aussi extrêmement réaliste pour moi. Le noir et blanc doit sûrement y jouer.

Concernant les personnages, mes préférés resteront les sœurs : véritables pimbêches prêtes à tout pour être au dessous de Belle. Un pur concentré de mauvaise fois s’échappe entre leurs lèvres dès qu’elles prennent la parole. C’est tordant et 70 ans plus tard, ça a toujours autant d’impact.

La Bête est somptueuse. Son costumes a très bien vieilli et terrifie toujours autant au début pour laisser place à de l’empathie sur la fin.

fairybrownie
10
Écrit par

Créée

le 7 déc. 2020

Modifiée

le 7 déc. 2020

Critique lue 46 fois

fairybrownie

Écrit par

Critique lue 46 fois

D'autres avis sur La Belle et la Bête

La Belle et la Bête
Gothic
7

La Belle et le Bête : un florilège

Déclarations recueillies avec l'aide d'une nana aux chaussures dépareillées. Brian De Palma : La Belle et la Bête version Cocteau prend le contrepied des films de l'époque grâce à de longs silences,...

le 13 juil. 2014

58 j'aime

28

La Belle et la Bête
Nomenale
9

La Belle et le Bête : un florilège

Déclarations recueillies avec l'aide d'un type avec un casque à cornes. Brian De Palma : La Belle et la Bête version Cocteau prend le contrepied des films de l'époque grâce à de longs silences, des...

le 13 juil. 2014

56 j'aime

32

La Belle et la Bête
Ugly
8

Beauté formelle et magie poétique

Ce conte fantastique adapté de l'oeuvre écrite en 1757 et assez méconnue en 1946 de Madame Leprince de Beaumont, reste une sorte de joyau du cinéma français un peu à part dans la production française...

Par

le 2 janv. 2019

41 j'aime

15

Du même critique

Les Novices libertines
fairybrownie
6

Nones en folie

Des nones à poil, certaines lesbiennes, assoiffées de sexe, de coups de fouets et de caresses.Pas grand chose à dire sur ce film érotique pseudo-historique. C’est du Bruno Mattei légèrement...

le 15 avr. 2021

4 j'aime

Le Gladiateur du futur
fairybrownie
7

J'ai bien ri

Encore une perle que tout cinéphile doit avant tout regarder en VF. Avec ses doubleurs sous Prozac couplé à des expressions faciales dignes d'un film de Robert Bresson, c'est bien entendu l'une des...

le 7 août 2021

3 j'aime