Ce qui est bien avec les Disney, c'est que malgré une conviction catholique omniprésente et écoeurante, la morale finit toujours par émouvoir, intemporelle, inexorable.
Et ce qui fait de la Belle et la Bête un classique parmi les classiques selon moi, c'est son ambiance sombre assez surprenante pour un film de l'ami Walt, et une intimité rarement explorée autant en profondeur, toutes proportions gardées, évidemment.
Belle, jeune femme aspirant à quitter sa vie morose dans son petit village rustique, ne parvient qu'à changer d'air par la sa passion de la lecture. Elle rejoint la Bête, prince maudit et dôté d'une allure de créature repoussante en échange de la liberté de son père.
C'est alors que les deux parties vont devoir apprendre à se supporter l'un l'autre, la Bête ayant la fâcheuse habitude de laisser exprimer sa rage et sa colère, négligeant les manières qui pourraient toucher notre Belle.
Accompagnée par une musique superbe, parmi les meilleures de Disney, beaucoup plus lyriques qu'à l'accoutumée, les partitions ont aussi la grande qualité de mettre en place une atmosphère sombre et oppressante, chose plutôt rare dans un film du genre.
Sans oublier les personnages, tous très charismatiques, allant des meubles enchantés de la Bête, Big Ben, Lumière, ou bien au soupirant macho et écervelé qu'est Gaston.
Voilà toutes les qualités d'un Disney qui figure parmi mes préférés et qui à chaque fois parvient à me toucher. Et pourtant, c'est pas chose gagnée.
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