1864, ça sent le sapin pour les sudistes, leur dernière chance repose sur les épaules de Randolph Scott chargé de récupérer 5 millions en or des mines de Virginia City. Problème, si les mineurs sont sympathisant, il n'en est pas de même de la ville, passée aux mains des fédérés et donc en plein territoire ennemi...

En plus, il y a Errol Flynn qui s'inquiète justement de cet or et qui vient de s'évader de la prison dirigée par Randolph, je ne vous parle même pas de la bande de outlaws dirigées par Humphrey Bogart mais tout ça commence à compliquer un peu la situation...

Alors c'est dommage, parce que le film était bougrement alléchant, mais qu'il ne tient pas toutes ses promesses. Un Curtiz-Errol, normalement, ça pétille, ça bondit de partout et c'est un bonheur rare à préserver soigneusement. Ici, c'est quand même pas une franche réussite, l'histoire est bancale et il manque une fraîche donzelle pour que l'inévitable histoire d'amour, qu'on aurait pu essayer d'éviter d'ailleurs, fonctionne un minimum.

Parce que je ne sais pas ce qui est arrivé à la mignonne Miriam Hopkins des comédies sophistiquées d'antan, mais là, le décor ne lui va guère au teint, sans parler du costume, et c'est triste à en pleurer des larmes de sang.

Ah oui, il y a même des gamins en plus ce qui rajoute du mélo inutile, et c'est dommage parce qu'en vrai, il y a aussi plein de trucs chouettes comme tout. Déjà, on retrouve les éclairages à la Curtiz, et c'est toujours ça de pris, surtout en intérieur. Ensuite il y a Guinn "Big Boy" Williams et Alan Hale en duo de brutes épaisses accompagnant le bon Errol, comme dans La Piste de Santa Fe qui sortira quelques mois plus tard, et ça, c'est du bonheur à la petite cuillère.

Bon après, le concours de virilité avec handicaps entre les trois acteurs masculins principaux est vraiment étrange... Je veux bien qu'on donne un peu d'avance à Randolph en paladin irréprochable à l'uniforme bien coupé, je veux bien qu'Errol en fasse un peu trop avec la chemise échancrée et le petit foulard serré de près sur une gorge dénudé, mais j'ai du mal à comprendre le pourquoi du costume mexicain d'apparat d'un Humphrey Bogart en petites moustaches qui ne sait pas encore qu'il deviendra une star l'année suivante et que ce ne sera plus nécessaire de cachetonner de la sorte...

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le 7 janv. 2013

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Torpenn

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