Attention, bouse infâme en approche.

Le plus mauvais blockbuster, de mémoire, que j'ai du voir depuis deux-trois ans. Easy.

Quand on va voir une daube, on sait qu'on ne pas voir un bon scénario, de bons acteurs ou une réalisation épatante. Mais se dire qu'on va voir un truc pareil, c'est impossible.

La Colère des Titans a été complètement charcuté au montage, il est humainement impossible de faire un travail aussi mauvais sans un travail de redécoupage après un premier jet que le studio avait sans doute vu comme invendable. Il n'avais sans doute pas tort, le problème c'est que le montage est ici CATASTROPHIQUE. Ca coupe en pleine séquence de combat, ça ellipse toutes les trente secondes, parfois en plein plan et on y comprends souvent pas grand chose. Pas à l'histoire, il n'y en a pas, mais à la logique de la succession de ces images venu d'une grand salle verte.

Car oui, le film propose pendant la majeure partie de son heure quarante des morceaux vomitifs de FXs réalisé dans des salles verte. La réalisation, totalement raté, laisse entrevoir ces salles vertes en permanence, coupant totalement la quelconque bribe d'immersion qui aurait pu se glisser dans l'esprit du spectateur entre deux micro-sommeil. Cette bouillie technologique est une honte, d'autant que le budget faramineux, en soit et encore plus au vu du résultat, laissait augurer de quelque chose de potable, le film étant très court. La scène où la caméra tourne autour du demi-dieu pendant que la bouillie numérique s'agite en arrière plan résume parfaitement le travail nullissime de toute l'équipe technique.
D'autant que, le film étant sans doute tourné avec divers moyens de captation, les parties avec bouillie numérique et sans bouillie numérique ne s'intègrent pas du tout les unes aux autres.

Avec ça, il y a de l'action. Enfin, plutôt des pions immobiles pendant que l'image de synthèse s'active autour d'eux. Et puis, il y en a très peu, sans doute 10 minutes dans tous le film, si l'on enlève la branlette numérique sans intérêt se passant avant et après les combats.

Le réalisateur réalise ici un exercice des plus étonnant. Réussir à ne réaliser correctement aucune scène alors qu'il est assez libre de ses mouvements, le boulot d'intégration du numérique étant réalisé en post-prod. C'est mal filmé, sans en rajouter, il filme parfois les pieds des combattants, pendant que le combat se déroule hors champs. La scène du minotaure résume à elle seule les idées que je veux faire passer. Illisible, sans intérêt, tout l'action se passe hors champs et le combat se résume à deux cris et un finish que l'on ne voit même pas.
Toutes ces batailles sont parfois accompagné des ellipses dont je parlais plus haut, tant et si bien que parfois l'ennemi meurt sans que l'on ne comprenne comment. Alors que les expositions durent dix plombes, les combats sont réduits au minimum...

Je conclurais par le travail sonore, sur lequel je laisse le bénéfice du doute à la salle dans laquelle j'étais. Le mixage sonore était innommable, j'avais l'impression que la moitié des sons étaient oubliés par les enceintes. Alors que l'écran est quasi en permanence surchargés, le son retranscrit ne semble correspondre qu'à une toute petite partie.

Une mauvaise merde, le genre de films que même bourré, il est impossible d'apprécier.

Bill Nighy, je t'aime. Même si t'as un personnage de merde et que t'es venu cachetonner, tu as été la lueur de ma séance.