Au premier abord le film peut paraître peu intéressant, un camp de prisonniers nous est présenté, un camp perdu au milieu de nulle part en Lybie. Mais cela serait trop se hâter car la principale force du film c'est sa montée en intensité. Le début utilise des plans très larges, pour présenter le camp dans son ensemble, avec toutes les manières les plus idiotes au possible d'épuiser les prisonniers. Celle au centre du camp est la clé de voûte du film, cette colline de sable, qui a donné son nom à l'oeuvre est significative pour le réalisateur, qui dénonce ici beaucoup de travers dans l'armée. Le long-métrage traite d'une manière captivante les thèmes suivants: l'abus de pouvoir, l'obéissance, la soumission, l'injustice, le racisme (qui est traité de manière très intéressante d'ailleurs)... Bien plus que de critiquer les supérieurs, dans leur individualité, La colline des hommes perdus s'en prend au système, au fonctionnement de l'armée qui donne des ordres insensés, établit une hiérarchie incohérente et ne laisse pas de place à la justice.
Je recommande vivement ce film!