La couleur des sentiments. Pourquoi chercher un titre quand on en a un si jolie sous la main ?
La couleur des sentiments est un film qui a beaucoup fait parlé de lui à sa sortie. Je n’ai pas voulu le voir à l’époque. Son affiche ne me disait trop rien et j’ai une tendance viscérale à fuir ce qui brille et ce dont on parle trop. J’ignorais jusqu’à son histoire. Et puis, France télévision décide de le diffuser et n’étant guère du genre à camper sur mes opinions, je me lance sans grandes convictions, sans attentes aucunes, espérant au mieux passer un agréable moment.
Le film commence, les personnages se dessinent, l’humour et la tendresse s’épousent peu à peu, doucement mais jamais trop. Je ris, je pleure. Durant le générique, je suis figée, les yeux perdus dans le vide, en pleine réflexion existentielle sur la vie, sur ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas. Et je suis si bien que j’ai presque envie d’enfiler ma cape de superwomen et d’aller sauver le monde et même la kryptonite ne pourrait m’en empêcher !
Ce que je veux dire à travers ma folie aigue (mais non caractéristique d’un trouble avéré car je me contrôle en publique, et oui, comme tous super-héro, personne n’est au courant !), c’est que la couleur des sentiments fait parti de ces films qui retrace une partie de notre histoire importante, un devoir de mémoire sans pathos. Avec humour et justesse, sans avoir la prétention de révolutionner la société mais simplement en restant profondément humain.
Ce n’est pas parce qu’on a l’impression que ça ne sert à rien, que c’est inutile, qu’il faut rester à regarder une chose qui nous indigne.
Oui, c’est facile. Oui, c’est complaisant. Oui, c’est caricatural. Mais au-delà de ça, il est des films qui ont une beauté que rien ne saurait leur ôter, car ils sont le reflet de ce qu’il y a de bon et de mauvais en nous. Même si c’est trop superficiel, trop abrupt. Ce qui importe, c’est ce que nous en retenons.
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