La cravate explore le parcours d'un militant FN peu de temps avant la campagne présidentielle de 2017.
Le héros du film, Bastien Régnier, n'a clairement pas la carrure d'un professionnel de la politique. Lourdaud, il ne s'exprime pas particulièrement bien et traîne un lourd passé de skinhead derrière lui.
Le narrateur du film semble le considérer avec pitié, ou même mépris parfois. On pense à cette séquence où on fait la leçon à Bastien : « Tu aimes l'histoire de France, n'est-ce-pas, Bastien ? Et le passé n'a-t-il pas des conséquences sur le présent ? »
Néanmoins, le film est moins moralisateur que les documentaires habituels traitant de ce parti. Il s'agit de déterminer les causes qui ont poussé ce jeune homme à rejoindre cette formation. Et non de stigmatiser un éventuel choix (moral).
A mon avis, ce parcours reste certainement atypique (même au sein d'un parti jugé extrémiste). On parle tout de même d'un jeune homme qui avait envisagé le meurtre à certains moments de son existence. Pourtant, le film semble plutôt conclure que c'est ce genre de personnage qui forme l'essentiel des troupes des partis nationalistes en europe.
Tout de même, ça reste assez vide. Dans le même registre, je préfère infiniment la nouvelle « l'enfance d'un chef » de Jean-Paul Sartre.
A voir tout de même si le sujet vous intéresse.