“The social network” à la française ne vient pas consacrer la réussite de notre facebook mais nous permet de plonger (ou replonger) dans l’univers tellement impitoyable et tellement branché des écoles de commerce.
Nos louveteaux se cherchent. Comme dans toute société bien organisée, les clans font partie du jeu, et comme dans tout groupe de jeunes qui se respecte, l’alcool, le sexe, et la popularité qui vont avec sont de bons vecteurs de socialisation.
L’idée des 3 jeunes de mettre sur pied un réseau de prostitution comme on débuterait n’importe quel commerce est assez bien amenée: un peu subversive, moralement révoltante, et en même temps on comprend la mise en place progressive, alors on adhère presque.
Là où Kim Chapirou se prend un peu les pieds dans le tapis, c’est qu’il essaie d’humaniser son propos en nous pondant une petite histoire à l’eau de rose.
Ca pour trancher, ça tranche.
C’est mignon, c’est choupi, c’est guimauve, mais ça ne colle pas avec le reste.
On est bien loin d’un film malsain jusqu’au bout des ongles comme le loup de wall street, on est mieux lotti qu’avec “the bling ring” (et pourtant le cheminement est identique), on est aussi à 10 000 lieux du biopic facebookien qui avait le petit + “tiré de faits réels”.
On ne peut pas dire qu’on s’ennuie pendant “la crème de la crème”, on a un trio de jeunes pas trop désagréable, du rythme grâce aux soirées costumées (j’ai adoré le coup des stations de métro), un bon choix musical, un souffle de jeunesse et la naissance d’une industrie pour nous occuper. C’est pas si mauvais, mais ça donne une impression de film “jeune”, pas arrivé à maturité.