Une valse à 4 temps
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le 14 mai 2016
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La Danseuse fait partie de ces films qui te hante longtemps après être sorti de la salle de cinéma : tu brûles d’en savoir plus, tu t’interroges sur la part de réel et de fiction.
Et puis l’histoire est tellement incroyable : comment, de fille de ferme dans le grand ouest américain, Loïe Fuller est-elle devenue la coqueluche des cabarets parisiens de la belle Epoque, jusqu’à se voir proposer la scène de l’Opéra de Paris ? Et qu’en est-il de cette rivalité avec Isadora Duncan ?
Ni l’une ni l’autre n’étaient des danseuses traditionnelles, et pourtant chacune a à sa façon scandalisé et révolutionné son art :
Loïe (Soko) a commencé à se produire tardivement avec sa célèbre danse serpentine, usant de ses longs tissus blancs tenus à coup d’immenses baguettes, d’éclairages et de couleurs pour produire un effet hypnotique évoquant l’apparition d’un papillon. Elle ne dansait pas avec les pieds mais avec les bras, dans un numéro ressemblant davantage à une impressionnante performance d’artiste qu’elle cherchait sans cesse à perfectionner, au risque d’y laisser sa santé. Tandis qu’Isadora Duncan (Lily-Rose Depp), l’ambitieuse, incarnait la grâce à l’antique, gracile et dénudée, usant de ses charmes pour se hisser au sommet.
Stephanie DiGiusto propose un magnifique portrait de femme libre et entêtée, évoluant dans un milieu artiste désinhibé, que ce soit au sein des Folies Bergère qui privilégiaient l’amusement ou de l’Opéra de Paris en quête de modernité. Les deux actrices principales sont extrêmement charismatiques, sans compter le magnétisme d’un Gaspard Ulliel tourmenté (un personnage imaginaire). Les numéros sont d’une folle beauté mais surtout magnifiquement filmés, et l’on se souviendra longtemps du tourbillon Soko, dos brisé et yeux brûlés.
https://cestquoicebazar.wordpress.com/2016/10/03/la-danseuse-envoutante/
Créée
le 4 oct. 2016
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