Dieu Fellini créé la femme et la lumière.
La dolce vita, De quoi s'agit il, de la réclame pour GDF Suez ? Non Dieu merci.
La dolce vita est composé d'une série d'épisodes en apparence déconnectés. La structure du scénario n'est pas sans rappeler celle des films à sketches chers au cinéma italien et auxquels Fellini a lui-même eu recours plusieurs fois. Situé à Rome dans les années 1950, le film suit, sur ce mode apparemment décousu, les pérégrinations de Marcello Rubini (Marcello Mastroianni), un jeune provincial aux aspirations littéraires devenu chroniqueur dans un journal à sensations.
Eloge à la futilité, visionnaire et romaine,
cinémascope noir et blanc,
jet set des sixties,
élégance des chose,
anticonformisme de rigueur,
apologie des féminités,
c'est tout cela et bien autre chose.
Une fois de plus, Fellini se sert de la caméra comme d'un crayon, il détourne la topographie de Rome, et la re-dessine. A cette époque, la société de consommation bat son plein, l'objet est culte, et le design est roi. Fellini en fait son affaire, et esthétise la société, tel un objet de grand luxe, où règne la femme, les femmes, leur dessine une lumière, une aura bienveillante, lumière chatoyante sur laquelle glisse l'objectif de la caméra, aura panorama inquiet sur un système sociétal, qui semble vaciller et qui semble inquiéter le réalisateur.
Fellini film tout ce monde avec amour, et une intelligente complicité. On perçoit l'empathie pour le personnage principal, incarné par Mastroiani, qui à la suite du film deviendra l'acteur fétiche de Fellini.
Le réalisateur et le comédien sont deux personnalités contradictoire, et complémentaires. cela transparit dans la Dolce Vita, ou le journaliste, velléitaire et indécis, interprété par Mastroiani passe de femme en femme, avec l'élégance de la mise en scène habituelle de Fellini.
Le film, qui donna lieu à une levée de boucliers de la presse italienne, sous l'égide du pouvoir catholique de l'époque, offre une scène qui, outre dénonce ce pouvoir, entérine la libération de la femme et consacre la féminité. cette scène montre un hélicoptère qui transporte un Christ immense, et presque grotesque, survole Rome et les nouveaux quartiers populaires, dévoile le nouveau visage de la ville, femmes en bikinis qui regarde passer ce Christ, offrant ainsi une tribune à ce qui deviendra la libération des moeurs, en même temps qu'une offense au sacré, à l'instar de la scène du striptease vers la fin du film, destinée à défrayer la chronique.
Les premières scène montre Anouk aimé en Cicérone de Mastroini dans une déambulation nocturne, dans Rome et sa vie nocturne.
Autre scène très emblématique du film, ode à la féminité s'il en est, la fontaine de Trévi où apparait Anita Eckberg patauge en robe du soir et interpelle Mastroiani, comme un appel au retour à la matrice, sujet récurrent chez Fellini, qui entamera après ce film une psychanalyse qui le conduira vers une autre approche cinématographique.
Cette scène de nuit dans la fontaine, tournée 10 jours d'affilés, était destiné à la promotion du film, par la suscitation du tournage en public, inventant en quelque sorte une nouvelle forme de média, puisque les média sont le prétexte de La Dolce Vita.
Ce film monument esthétique, termine sur une image de plage au petit matin, montrant, d'une part l'incommunicabilité entre une femme qui s'exprime par mimiques et un homme indéterminé, et d'une autre part l incompréhension d'un monde, symbolisé par cette masse informe et disgracieuse trainée dans les filets des pêcheurs (allégorie évangélique), et ramenée sur cette même plage où le héro échoue, mettant en lumière l'absurdité du monde et des préjugés.
Fellini God created woman and light.
La dolce vita , What is it , the calls for GDF Suez ? No thank you God .
La dolce vita is composed of a series of seemingly disconnected episodes . The structure of the scenario is reminiscent of films sketches dear to Italian cinema and that Fellini himself used several times. Located in Rome in the 1950s , the film follows this seemingly disjointed fashion , the peregrinations of Marcello Rubini ( Marcello Mastroianni ), a young provincial literary aspirations became a columnist in tabloid .
Praise to futility , visionary and Roman
black and white Cinemascope
jet set of the sixties ,
elegant thing ,
unconventionality of rigor,
defense of femininity ,
is all this and much else.
Once again , Fellini uses the camera as a pen , it diverts the topography of Rome, and re- emerges. At that time, the consumer society is in full swing , the object is worship, and the design is king. Fellini makes his case , and aestheticizes society as an object of luxury , where women reign , women, their shape a light, benevolent aura, shimmering light which slides on the camera lens , will be worried panorama a social system , which seems to waver and seem to worry the director.
Fellini movie while this world with love and an intelligent complicity . We perceive empathy for the main character , played by Mastroiani , which in the sequel become Fellini 's favorite actor .
The director and the actor are two personalities contradictory and complementary. it transparit in Dolce Vita, or journalist , wavering and undecided , played by Mastroiani pass from woman to woman , with the elegance of the customary scene of Fellini.
The film, which led to an outcry from the Italian press , under the auspices of Catholic power at the time , offers a scene that also denounces this power, endorses the liberation of women and spends femininity. This scene shows a helicopter carrying a huge Christ , and almost grotesque , flies Rome and new neighborhoods , unveils the new face of the city, women in bikinis looking pass that Christ , providing a platform that will release mores , together with an offense against the sacred, like the striptease scene towards the end of the film, for headlines .
The first scene shows Anouk liked Cicerone of Mastroini in a night stroll in Rome and nightlife .
Another very iconic scene from the film , an ode to femininity if any, the Trevi Fountain where Anita Eckberg appears floundering in evening dress and calls Mastroiani , as a call to return to the womb , recurring theme in Fellini , who will begin after this film psychoanalysis which will lead to another cinematic approach .
The night scene in the spring, tour 10 days in a row , was intended to promote the film , the suscitation filming in public, somehow inventing a new form of media, because the media are the pretext of La Dolce Vita.
This film aesthetic monument, concludes with an image of beach in the morning, showing , on the one hand the lack of communication between a woman who expresses facial expressions and an unknown man, and on the other hand the lack of understanding of the world symbolized by this informs and unsightly mass drag fishing nets ( Gospel allegory ) , and returned on the same beach where the hero fails, highlighting the absurdity of the world and prejudices.
Dominique_Such
9
Écrit par

Créée

le 2 nov. 2013

Modifiée

le 2 nov. 2013

Critique lue 543 fois

Dominique Such

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