La femme sur la Lune, mais pas seulement, hélas

Je dois avoir un problème avec les films de Fritz Lang, car à l’exception de « Les trois lumières », j’ai somnolé devant par moments. Déjà, « La femme sur la Lune », il dure deux heures cinquante : ce qui en fait son film muet le plus long en une fois. En fait c’est Tintin sur la Lune mais comme Hergé l’a fait après, il a sans doute bien tout pompé sur ce film. Dont la première moitié ne sert en fait… à rien, beaucoup de bavardages (là, on comprend pourquoi j’avais envie de faire une petite sieste), une histoire qui se complique avec des méchants alors qu’en fait ça sert à rien puisque ça n’aura aucun impact sur le récit. Une fois que les personnages principaux (un jeune scientifique, son mentor, sa love interest, le fiancé de sa love interest et bientôt un petit garçon) seront dans la navette spatiale et s’envolent sur la Lune, là ça devient hyper intéressant. Les effets spéciaux sont d’ailleurs saisissants pour l’époque. Il y a du suspense, des petites mésaventures, des dialogues qui font mouche, c’est bon enfant, les personnages sont bien stéréotypés mais ça marche. Les décors de la Lune d’après ce qu’on a pu en voir depuis sont plutôt réalistes et le final miraculeux.
Mais tu vire la première moitié et quelques petites choses de la deuxième : ça le fait, parce que là, franchement, c’est trop long. Bon, il y a comme d’habitude chez Fritz Lang une actrice avec des yeux magnifiques : Gerda Maurus, c’est déjà ça.