Sixième volet de la série de films A nightmare on elm street, faisant suite à L'enfant du cauchemar, Freddy chapitre 6: l'ultime cauchemar, est le dernier film de la série. Tout du moins pour sa continuité narrative ayant commencé en 1984 avec Les griffes de la nuit. Réalisé par Rachel Talalay, ce film propose une nouveauté, proposant aux spectateurs d’enfiler leur paire de lunettes 3D lors des 20 dernières minutes. Concept intéressant mais réussi ?


Dans le cerveau du maitre des rêves


Rachel Talalay, ce nom doit vous dire quelque chose si vous êtes fan de la franchise des Freddy. Et vous avez raison d’avoir ce sentiment puisque cette femme fut l’assistante de production puis la productrice de la plupart des épisodes de la série Freddy. Pour ce sixième opus clôturant l’histoire originale du croque-mitaine, Talalay se voit occuper le poste de réalisatrice. Elle qui avait tant d’idées pour les opus précédant et qui était frustrée de ne jamais pouvoir concrétiser ses idées, se voit offrir la chance de le faire. Visiblement, en vu du résultat final, la jeune femme aurait dû rester avec ces idées bien au chaud dans sa tête. Voyez les ravages de la drogue !


Très vite, en quelques scènes (la première apparition de Freddy sur un balai de sorcière…), le projet révèle ses limites. Alors que le scénario patauge, ne sachant plus vraiment où nous emmener malgré une histoire plutôt intéressante et profonde « sans images », la réalisatrice s’emmêle les pinceaux, ayant visiblement oublié l’atmosphère et ce que représentait vraiment le personnage de Freddy Krueger. On a compris, on ne peut plus faire de ce personnage un type effrayant, on a compris, depuis quelques épisodes, on a l’a réinventé, en faisant un être démoniaque à l’humour bien noir. Mais là, c’est la goutte d’eau, le summum du ridicule, d’une affligeante bêtise au point où l’on se demande si ce Freddy chapitre 6 n’est pas plutôt une blague orchestrée pour le 1 Avril. Une parodie de la saga ? On ne sait pas. Quoiqu’il en soit, c’est le PIRE épisode qu’on est pu voir.


Talalay réussie à faire un épisode encore plus mauvais que La revanche de Freddy et L’enfant du cauchemar sous prétexte qu’elle voulait faire du David Lynch, étant fan à l’époque de la série Twin Peaks. Ca ne marche pas, ça ne colle pas. Difficile d’arrivé à la cheville de Lynch tant tout se veut stupide, incluant des morts ridicules. Où est passé le gore ? Où sont passés les meurtres originaux à la fois glauque et répugnant ? En une seule mort, le film perdra tout le monde : celle de Spencer se retrouvant coincé dans un jeu vidéo et se fait secouer comme une canette d’Orangina par un Freddy le contrôlant avec son joystick. Le tout accompagné par des bruitages de cartoons. Attendez de voir la scène en live, vous comprendrez votre douleur.



Je savais qu’on s’entendrait à merveille Carlos



Dernier trip avec Freddy


Pourtant, bien qu’il soit un épisode mauvais, ce chapitre 6 possède une chose retenant toute notre attention : les origines de Freddy Krueger. On aura attendu plus de 6 films mais finalement, on aura eu raison de continuer l’histoire jusqu’au bout puisque Talalay propose ENFIN de nous révélé comment Krueger est devenu le maitre des rêves après sa mort. Surtout, on nous propose aussi de découvrir ses origines, avant qu’il ne devienne cet être démoniaque griffu. Psychologique, un poil dramatique, cette origin story racontée sous forme de flashback à des moments cruciaux de notre film lève le voile sur le mystère. Un excellent point pour la réalisatrice. Le SEUL bon point. Tout le reste n’étant qu’un véritable carnage visuel, auditif et scénaristique.


Entre la 3D foireuse, les effets spéciaux catastrophiquement laids, l’ambiance absurde jonglant entre scènes sérieuses et scènes décalées, le jeu d’acteurs bancal et leurs personnages insipides au possible, on ne sait plus si on doit continuer à regarder le film où le bruler dans notre propre chaudière, espérant que le dvd/bluray ne reviendra pas nous hanter dans nos rêves. La palme revient au traitement de Freddy, devenu une sorte de méchant venu tout droit d’un cartoon. C’est grotesque. Que dire des apparitions inutiles de Johnny Depp (nous faisant la morale sur l'utilisation de drogue et se prenant un coup de poêle dans la figure par Freddy), Tom Arnold, Roseanne, ou encore Alice Cooper dans le rôle du beau-papa de Freddy? Sans commentaires bien que ce soit un plaisir coupable de les voir apparaitre furtivement.


Au final, Freddy 6, sitôt vu, sitôt oublié. Personnages navrants, histoire bâclée, visuel kitsch et laid, musiques sans saveur, ne restera que la révélation sur le personnage de Freddy qui vaudra à elle seule la peine de voir ce film. Pour le reste, La fin de Freddy ne fera pas de miracles, et bien qu’il est vrai que son scénario soit bien plus étoffé et intéressant que les autres opus, l’ambiance tantôt sérieuse, tantôt déjanté en au haut level, aura pour conséquence de faire sombrer l’histoire dans l’ennui total. Plus un film comique qu’horrifique. Freddy ne méritait pas une fin pareille.

Jay77
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le 17 nov. 2017

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