Un premier essai

Ils ont connu le succès sur internet, puis les chaines télé. Il était donc inévitable de les retrouver un jour au cinéma. Gregoire Ludig et David Marsais franchissent le pas avec La folle histoire de Max et Léon. Située pendant la 2nde Guerre Mondiale, l'intrigue suit deux lascars qui font tout pour l'éviter mais se retrouvent pris dans une aventure rocambolesque.
Plutôt que de chercher à coller aux standards de la comédie française, le Palmashow entendait bien apporter son style dans le paysage. En résulte une tentative sincère mais maladroite. Plutôt que de se fondre dans un long format obligeant à plus de douceur dans l'agencement de son histoire et de ses nombreux personnages, La folle histoire... se colle sur le rythme frénétique des courtes vidéos ayant fait le succès de son duo.
Du coup, l'ensemble évoque la succession de sketches. Transposer la formule sur une heure et demie comporte des risques, et le film en paye malheureusement le prix. Jouant sur le décalage et l'anachronisme, le film tente beaucoup de choses. Mais si certaines scènes mettent dans le mille, d'autres tombent à plat. Gregoire Ludig et David Marsais y mettent l'énergie et n'ont aucun mal à se rendre attachants, il faut également signaler certains seconds-rôles excellents (Bruno Wolkowitch, Bernard Farcy). Mais le montage et la cadence sont beaucoup trop hachés pour permettre au film de tenir solidement.
C'est donc un premier essai brut et fragmentaire, mais dont la bonne volonté perce de temps à autre et empêche La folle Histoire...d'être rangée sur l'étagère (déjà bien encombrée) des comédies cyniques et indigentes.