Max et Léon n’adorent qu’une chose : faire la fête. Du coup, la Seconde Guerre Mondiale tombe assez mal pour eux et ils entreprennent tout ce qui est en leur pouvoir pour échapper à l’effort de guerre… quitte à se retrouver bien malgré eux à participer activement au fameux effort !
Comme n’importe quelle personne de ma génération, j’ai découvert le Palmashow sur Youtube. Si j’avais accroché à leur concept premier « quand on est… », j’avoue que ce qu’ils font aujourd’hui ne m’enchante plus autant. Du coup, je suis restée quelque peu coite devant les premières bandes annonces de leur film, me demandant si ça valait une place de cinéma ou pas. Oui. Ça vaut même l’achat du film que j’ai effectué six mois après sa sortie.
Le film a un visuel de dingue ! des dialogues sympathiques, des rebondissements savoureux et des blagues assez drôles. C’est un plaisir à regarder, surtout qu’il y a un casting assez prenant. Bref, c’est un digne héritier de La Grande Vadrouille et autres produits cinématographiques qui retracent notre occupation avec humour.
Et ça s’arrête là. Vraiment. Il n’y a pas grand-chose à rajouter et c’est dommage parce que le film méritait d’être plus qu’une simple comédie. En fait, le problème vient que, malgré une certaine patte visuelle et comique intéressante, le Palmashow vient avant tout de Youtube et donc, même s’ils ont réussi l’exploit osé de transformer un sketch en un film d’1h40… le produit originel se sent quand même ! Tout comme on sent une certaine timidité dans leur propos. C’est dommage.
Après, certains gags ne font pas toujours mouche : je ne sais toujours pas quoi penser de l’histoire d’amour où on nous fait comprendre dès le début qu’ils se cherchent mais qu’elle ne pourra avancer que si Léon évolue et… non finalement rien. Ils baisent quand même. Et puis, il y a aussi le message sur la tolérance à la fin ou, comme il est à moitié sur le ton de la plaisanterie, je ne sais pas s’il faut comprendre que nos héros n’ont pas évolué, sont inconsciemment encore racistes (genre ils sont tolérants pour les années 40 mais pas pour notre époque) ou si... le Palmashow s’est merdé dans son message. C’est problématique.
Parce que le film est bon et a vraiment le potentiel pour intéresser les jeunes dans les générations à venir. Là, il y a plus de chances qu’il tombe dans l’oubli que qu’on se souvienne de lui dans quarante ans.
PS: réflexion faite et, bien qu'attachants, j'ai très peu l'impression que Max et Léon évoluent. Certes, ils ont plus à cœur le sort des autres mais ils restent les deux crétins fainéants et de mauvaise foi qu'on a rencontrés au début du film...