A univers de malédiction, film maudit ! Toujours inédit en DVD sur la planète Terre, le chef-d’œuvre de Michael Mann ne peut être vu qu’en VHS ou parfois sur des chaînes câblées mais jamais dans sa version intégrale ! Malgré cela, le film reste pour le spectateur, une expérience unique. Dès les premières images, l’envoûtante partition du groupe allemand Tangerine Dream («Risky Business», «Legend») saisit le spectateur et ne le lâchera que bien au-delà du générique de fin. Avril 1941, sous le commandement du capitaine Woearmann (Jürgen Prochnow), un escadron de la Wehrmacht est envoyé dans les Carpates roumaines pour prendre possession d’une immense forteresse de granit, constellée de croix en argent dans le petit village de Dinu. Le temps semble s’être arrêté dans ce lieu reculé d’Europe de l’est. Malgré les mises en garde du gardien des lieux, Alexandru, face à la mystérieuse et dangereuse atmosphère qui émane de la forteresse, les soldats en font leur quartier général. La mort s’invitera lorsque la cupidité de deux soldats allemands réveillera une force maléfique jusqu’alors endormie. Au même moment, dans un port du Pirée, s’éveillera un étranger nommé Glaeken Trismegestus (Scott Glenn) dont le destin semble lié à la forteresse. Qui décime les hommes de Woearmann ? L’arrivée du Dr Cuza (Ian McKallen), professeur en théologie juive, apportera des réponses. Mais quelle est cette force démoniaque qui hante les lieux ? Un escadron nazi emmené par l’ignoble major Kaempffer (Gabriel Burne), arrivé en renfort, tentera par tous les moyens, de trouver les coupables. Le mal a rendez-vous avec le mal sur ce petit bout de terre maudite. Du haut de ses 33 ans, «La forteresse noire» est une extraordinaire fable philosophique, religieuse et communautaire ancrée au cœur d’une des plus sombres périodes qu’est connue l’Humanité.