De quoi vous dégoûter du couscous...
Un épisode de strip-tease, mais chez des gens pas drôles. La caméra qui tourne sans fin avec un réalisateur en roue libre qui ne sait pas dire "coupez"... Qu'est ce qu'on s'ennuie.
Tout va lentement, les acteurs (qui n'en sont pas, et malheureusement, ça se voit) sont tellement livrés à eux-mêmes qu'ils répètent tout quatre fois avant de se décider à se taire... Du coup on a parfois l'impression de voir un film pour attardés, où on vous explique tout lentement, des fois que vous n'ayez pas compris...
La moitié du film (au bas mot) ne sert à rien. Demander un prêt à la banque et remplir des formalités administratives, dans la vie, c'est chiant, donc je ne vois pas comment Kechiche a pu s'imaginer que dans un film, regarder ça 10 minutes serait autre chose qu'une suée. Tout ça pour une vague analyse sociale qui aurait pu être bouclée en quelques plans, tant on comprend l'idée rapidement. Et le reste est pareil. Le coup de la couscoussière perdue, on le prévoit 5 bonnes minutes avant qu'il n'arrive, mais on y passe 30 minutes quand même. Les réunions de famille, on s'en fout, mais on y reste jusqu'à épuisement. Et la danse, eh bien ça permet de remplir un quart d'heure tranquille, pour rien.
Tout dure des heures. Même quand on a fait le tour de la question et compris ce qu'on voulait nous montrer dans une scène, on peut s'attendre à n'en être qu'au tiers et à entendre les acteurs continuer à parler de la pluie et du beau temps, ou du prix des couche-culottes jusqu'à ce que... quoi? On ne sait pas. Plus de batterie dans la caméra? L'heure de la pause?
Un film pas vraiment écrit (du moins on l'espère, parce que si c'est autre chose que de l'impro, c'est encore pire), pas vraiment joué, très moche, avec une fin qui ressemble à une tentative désespérée d'arrêter les frais avant de rajouter encore 2h30. C'est à se demander s'il y avait plus d'un post-it de scénario avant de lancer la production.
Que des films qui ressemblent à des reportages de troisième partie de soirée plaisent à certains, je peux le concevoir. Que l'on crie au génie face à un film qui sent à ce point l'escroquerie, je ne vois pas...