"I know it sounds like a cat poster, but it's true!"
Il faut se rappeler aux souvenirs d'enfance pour bien apprécier cette Grand Aventure LEGO, rock'n'roller nostalgique et bouillon de pop culture rafraîchissant et attendrissant. Des aventures d'Emmet, un LEGO parfaitement comme les autres, piégé dans un simulacre de société fordiste où règne la perfection de l'ordre absolu et qui va mener ses paires à la rébellion organisée, les créateurs du déjà remarquable Tempête de boulettes géantes tirent avant tout une substance visuelle explosive et débordante. La quasi-perfection du travail des lumières prévaut sur absolument tout le reste, tant le résultat se rapproche plus souvent du stop motion que de l'image de synthèse; et donne surtout à l'univers déjanté du long-métrage une cohérence de surface impressionnante étant donné son foisonnement et sa versatilité. Conséquemment, le reste ne peut qu'apparaître un brin en retrait, du scénario niais (pour les petits) et crypto-anarchiste (pour les grands) complètement foutraque, au fan service inépuisable et, disons-le, interminable, qui n'appuie au final que très superficiellement sur les velléités commerciales de la marque (qui a d'ores et déjà lancé une suite, quand même). Le doublage anglais s'avère lui aussi plutôt inégal en dépit d'un très beau casting, et les dialogues sont très heureusement relevés par leur écriture folle, qui donne au long-métrage une allure de trip psychédélique, de la carrière musicale improbable de Batman à la psychose d'Unikitty, le chaton-licorne hippie et positiviste. Un peu trop généreux dans le référentiel et vague dans les enjeux pour être complètement honnête, La Grande Aventure LEGO n'en est reste pas moins un très bon moment de cinéma pop, un feel-good movie réussi et imaginatif au possible, qui confirme bien que l'animation tient en Phil Lord et Christopher Miller deux de ses plus insolents talents du moment.
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