Un film bourré de clichés. Très mauvais, irresponsable et nihiliste
Que des clichés de partout ce film. On n'est pas à LA en France. Y a pas eu de ségrégation jusque dans les années 60. Faut arrêter ce discours complaisant sur la banlieue. J'ai vécu 21 dans le 93, je ne suis pas devenu une caillera. Ceux qui ont choisi cette voie ont commencé par chier sur l'école, traîner avec les décérébrés du coin, se gaver de discours prônés par le rap faisant d'eux des "victimes du ghetto, persécutés par des keufs cistera". Galvanisés par cette prose neuneu, ils se sont convaincus que l'effort et l'intégration sociale étaient un truc de cons pour les autres, mais qu'eux, en tant que "produit de la banlieue défavorisée" avaient droit à tout, comme s'il s'agissait d'une espèce de compensation pour mauvais traitement. De fil en aiguille, ils ont adulé le fric facile, commencé à insulter leurs parents et entraîné leurs frères et soeurs sur la pente d'une absence totale de responsabilité civique et individuelle.
Ces discours ultra clichés sur la banlieue sont très dangereux et insultants. Ils maintiennent des jeunes pas bien malins dans une bulle qui les laisse croire qu'ils peuvent tout faire et que Scarface ou Joey Starr sont des héros. Le premier tue son meilleur pote, est détesté par sa femme et meurt d'une balle dans le dos, bourré de coke, le deuxième a fait sa fortune sur la famine intellectuelle de ses pairs et dès qu'il en a eu l'occasion, a vite quitté la banlieue pour mener une vie de nabab et putifier un maximum dans les médias (cf ses apparitions dans la star'ac).
Je mets de côté la génération R'NB genre la Fouine et Bubba qui sont encore pires dans le cynisme, se posant en libérateurs éclairés en stigmatisant la femme comme une pute et en envahissant le marché de leur marque de fringues.
Alors une bonne fois pour toute : non il n'y a pas de fatalité à naître en banlieue et oui on peut s'en sortir dans forcément devenir braqueur ou dealer. Faut respecter ses parents, réfléchir et s'accrocher à l'école, mais ça c'est valable pour tout le monde en France, car l'école reste le mono ascenseur social. Si vous en doutez, regardez les stats d'entrée sur le marché de l'emploi des diplômés en lettre : on les considère comme des parias.
La haine, c'est de la merde. Kassovitz est un putain d'opportchuniste qui a voulu se faire mousser avec un film démagogique sur la banlieue. Quel en est le message ? L'annihilation sociale ? Super constructif. Et la responsabilité individuelle là-dedans et le libre arbitre ? TTT, même en banlieue, l'homme demeure un roseau pensant qui a le choix de ses actes.
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