♫ Musique ♫


Attention : Cette critique comprend nombres de vulgarités et d’insultes gratuites. Si votre sensibilité se trouve profondément heurtée à cette idée, je ne saurais trop te conseillerde parcourir une des (très nombreuses) critiques de Dunkerque inondant actuellement ce site. Sinon, au pire : Je t’emmerde !


LeNdemaiN d’uNE Nuit d’émeute dans la cité des Muguets. Cette Nuit-là, Abdel, jeuNe habitaNt, se preNd uNe décharge de chevrotiNe par la flicaille et go to l’hosto, eNtre la vie et la mort. PeNdaNt ce temps ViNz, Hubert et Saïd, ami d’Abdel zoNeNt: uN juif, un Noir et uN arabe, trois traiNe-savates erraNt saNs but. Je coNNais la même vaNNE mais avec uN rabiN perso.


Le projet s’iNspire de l’affaire Makomé M’Bowolé qui, eN 1993, pendaNt uNe garde à vue, est tué d’uNe balle daNs la tête par uN policier NégligeNt et uN taNtiNet chahuteur. Mathieu Kassovitz, malotru NégatioNNiste et Narcissique, coNNu daNs les milieux autorisés sous l’appellatioN taquiNe de « FaurissoN du 11 septembre », choqué par cet iNcideNt, se laNce dans l’écriture d’uN scéNar’.


La HaiNe. Ni Navet Ni NaNar. UN Chef d’œuvre.


Film choc qui met en scèNe ViNz (ViNceNt Cassel), le youpiN violeNt qui veut buter du keuf pour veNger Abdel, Hubert (Hubert KouNdé), le Négro qui veut se tirer de la cité et Ne veut pas de problème avec les flics et Saïd (Saïd Taghmaoui), le bougNoul qui est eNtre les deux comme la viaNde de Kebab au milieu du paiN. Wesh, Kassovitz s’est cassé le cul pour trouver les Noms !


JeuNesse abandoNNée qui se fait chier toute la jourNée, c’est ce que Kasso veut filmer. Et ce petit coN sait teNir une caméra ! SaNs décoNNer y a plus d’idées de mise en scèNe daNs la haiNe que dans 70% du ciNéma français. Tu m’étoNNes qu’il « l’eNcule » !


Déjà le fait de tourNer en couleurs pour eNsuite le diffuser eN Noir et BlaNc N’est pas uN hasard. L’ambiaNce désolée de la cité est d’autaNt plus appuyée et eNcore aux Muguets c’est pas si glauque et sordide que d’autres baNlieues. Kassovitz refuse de tomber daNs le misérabilisme pour soN film « qui reNtre daNs le lard » mais développe uNe esthétique qui claque sa mère, ce qui Ne maNquera pas de lui être duremeNt reproché, alors que la HaiNe, pure fictioN, N’a surtout jamais eu la préteNtioN d’être un documeNtaire sur la baNlieue, comme l’oNt pourtaNt très vite décrété les medias à sa sortie.


Ensuite, le rythme de la jourNée super origiNal NoN seulemeNt claque des culs mais en plus permet d’appuyer le fait qu’elle s’étire à N’eN plus fiNir. Plus loNgue qu’uNequeNelle de DieudoNNé, imagiNe. Le reste des trouvailles visuelles et de mises en scèNe est du pur géNie, comme quoi des fois vaux mieux avoir un budget serré (où la régie se passe de cookies) mais avec des idées pétées plutôt que du fric pleiN les fouilles et babouliNet (où l’autre coN de ViNDiesel comme l’appelle Kassovitz) à l’écriture.


Même le soN est travaillé car la partie tourNée en ville a été enregistrée en soN moNo pour souligNer eNcore plus le décalage du trio daNs les quartiers chics, alors que daNs la baNlieue le soN est en stéréo pour souligNer les bruits iNcéssaNts et divers.


Mais outre la leçon de ciNéma, c’est le message qui est fort surtout : c’est l’histoire d’uNe société qui creuse sa propre tombe. Cette société s’aveuglaNt sur uN divorce déjà coNsommé mais la chute sera eNcore loNgue. Car face à l’incompréheNsioN il n’y a que la haiNe. La haiNe qui goNfle les cœurs et la conscieNce des geNs.


Ces gens autaNt remplis de haiNe que le moutoN est couvert de laiNe !

Beezell

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