C'est presque l'opposé de La marque du tueur. Cette fois-ci, on a droit à un scénario très ficelé, énigmatique au possible, avec retournements de chemise à tous les étages, qui ne se révèle totalement qu'à la toute fin, par contre les audaces visuelles de La marque du tueur, l'ambiance "swinging tokyo" est énormément mise de côté. A part quelques scènes superbement esthétiques au début (la pièce insonorisée, la danseuse, Shishido qui s'en va en trottinant gaiement avec la drogue ("tu n'en auras pas, na na na") telle une hallucination, le film projeté dans le film, ...), la suite est du polar pur et dur avec l'indispensable touche d'ironie Suzukienne, ça va à 200 à l'heure, il y a une pelletée de personnages, Shishido est au top, délicieusement étrange, nonchalant, violent et malin, les scènes "si tu tires, je tire" sont légion, l'ambiance est terrrrrrriblement singulière. Bref, on est à nouveau proche de la perfection mais j'aurais tellement aimé l'extravagance esthétique de "La marque du tueur" en plus de ce scénario rocambolesque et malin que je suis un poil déçu à nouveau. Un polar d'exception malgré tout.
drélium
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le 17 juin 2011

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drélium

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