Autant l'oeuvre originale a pris à bras le corps la décomposition d'un univers broyé par les super héros, autant l'animation livre avec exaltation ce chaos baigné dans le sang. Le Paradoxe Flashpoint n'y va pas de main morte en sautant dans une maturité inédite de l'animation de la Warner Bros. Ce monde issu du bidouillage temporel de Flash, héros qui mérite amplement une animation au premier plan au même titre que d'autres héros écartés de la production pour des raisons commerciales, s'expose dans la douleur en prenant soin de clôturer le monde classique en pré-générique en réunissant toute la rogue gallery avec la Justice League (il faut bien justifier le titre !) pour un dernier tour de piste.


Cette introduction bien amenée, la réalisation se charge aussi de rendre cet événement plus consistant en développant des séquences restées au stade d'une ligne de dialogue ou d'une case expéditive dans la bande dessinée. Les personnages fourmillent mais seuls les principaux seront traités, d'autres font des cameos ou apparaissent le temps de remplir leurs fonctions. La complexité du voyage dans le temps reste abordable pour apprécier cette folie qui trouve son apogée lors de l'extinction.


Le travail apporté, combats fluides, séquences dramatiques et le récit, forme un bloc entier qui prépare l'après DC. Toutefois, les character design restent grossiers sur certains personnages, victimes d'un style anime et 9 minutes supplémentaires n'auraient pas été de trop pour continuer l'étoffement de l'histoire.


Après la scène post générique, l'animation va assurer une continuité dans les autres adaptations.

John_Irons_Stee
9
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le 29 déc. 2015

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