Quand les activités super héroïques d'une bande d'individus masqués se heurtent à la répression américaine, vrai pendant du maccarthysme, c'est un pays qui remet en question leur existence au sein de la société en proie cette fois-ci à un danger bien plus terrifiant qu'un simple cas répétitif d'un vilain souhaitant se faire remarquer.
C'est dans l'ébranlement des fondations de l'Amérique touchée par cette chasse que les parcours solitaires de certaines figures vont se croiser pour former cette Justice League forgée dans l'espoir que leur nation tenait à supprimer. Ainsi le film rend-t-il hommage à cette ère héroïque enchâssée dans les pages fragiles de l'Histoire surgissant ici et là dans les séquences (la référence à Hiroshima, l'acte militant de Rosa Parks, la guerre du Vietnam, etc.)
Visuellement beau et assorti d'un character design rétro qui sied beaucoup à ces personnages célèbres, JL:TNF n'en demeure pas moins violent confronté à un contenu difficile à atténuer.
1h14 d'animation reste très courte au vu des enchaînements des intrigues pour arriver à la conclusion mais elle a le mérite de mettre au premier plan des personnages avec ou sans masque touchés par des bouleversements épiques.