Si l'histoire reste bonne, le film prend trop de libertés avec la fin et s'avère une adaptation assez décevante.
Le film en soi, pris seul, mériterait sans doute 6-7, peut-être un coeur. Mais au regard du livre, il vaut moins.
A sa décharge, aucun procédé cinématographique raisonnable ne peut reproduire cette vie et son bouleversement perçus à travers le philtre du personnage principal de Jo. De là à osciller entre focalisation omnisciente et interne ...
Le casting est à l'image du film.
Marc Lavoine est excellent mais il n'est pas ce sosie de venantino venantini que dépeint le livre.
Mathilde Seigner donne trop de caractère dès l'ouverture du film à un personnage qui en acquiert avec le déroulement de l'histoire.
Julie Ferrier qui cabotine sans ressembler à l'Emmanuelle Béart romanesque.
Frédérique Bel, Patrick Chesnais & cie sont la belle fioriture censée vernir cette belle infidèle pourtant si proche pendant un certain temps du film.
Lecteur du livre déçu.
Spectateur intéressé mais un peu interloqué aussi.
Le bon roman est devenu l'équivalant des téléfilms d'après-midi de certaines scènes dont les codes notoires sont une tentative de gagner le gros lot avec la vie quotidienne de la ménagère lambda et une dénonciation du masculin, père de tous les maux car alcoolique et caractériel.
Le film est la déchéance d'un roman sur les rapports du désir et du bonheur, sur le rapport à l'argent et sur la métamorphose sociale et financière des êtres.
Un joli conte transformé en triste nouvelle naturaliste des temps modernes.
Un film qui ne vaudra sûrement que pour ceux et celles qui préféreront ne pas lire le livre.